Lutte
L’existence est une lutte pour la vie. Pour défendre
mes propres droits, mais aussi pour défendre les droits de ceux dont je veux être
solidaire, je dois entrer en lutte contre ceux qui les menacent ou leur portent
atteinte.
Ce qui caractérise généralement une situation
d’injustice, c’est l’impossibilité du dialogue entre les adversaires. Et
parce que le dialogue est impossible, la lutte est nécessaire. C’est s’égarer
dans l’idéalisme que de croire qu’il est possible de faire l’économie de
ce moment de lutte et d’affrontement en ne misant que sur le dialogue pour
obtenir justice. La fonction de la lutte est de créer les conditions du
dialogue en établissant un nouveau rapport de force qui oblige l’autre à me
reconnaître comme un inter-locuteur nécessaire. Dès lors, il devient possible
d’ouvrir une négociation pour rechercher les termes d’un accord qui mette
fin au conflit.
Il n’y a de paix que dans la justice et il n’y a
de justice que par la lutte. Mais la lutte pour la justice exige des moyens
justes, c’est-à-dire non-violents. La non-violence vise à transformer le
conflit de telle sorte qu’il ne s’agisse plus de lutter contre
l’adversaire, mais de lutter avec lui. Le but de la lutte est de
parvenir à négocier avec l’adversaire un pacte qui créé avec lui un
partenariat. La non-violence veut anticiper cette dernière phase du conflit en
considérant déjà, au sein même de la lutte, l’adversaire comme un partenaire
avec lequel il faut inventer les modalités d’une coexistence pacifique. Il ne
s’agit plus d’éliminer l’adversaire, mais de faire cesser l’adversité.
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