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Négociations

Dans un conflit social ou politique, où des intérêts contradictoires opposent fortement les parties adverses, celle qui estime être victime d’une injustice caractérisée peut estimer que seule une épreuve de force permettra de faire reconnaître ses droits. Cependant, l’intérêt même des parties en présence veut qu’elles se rencontrent pour tenter de se parler afin de parvenir ensemble à une solution négociée du différend qui les oppose. C’est pourquoi, avant de porter le conflit sur la place publique et d’engager la lutte, il est de bonne stratégie de proposer l’ouverture de négociations. Il se peut que l’adversaire refuse d’emblée toute négociation. S’il accepte une rencontre, il s’agit alors de faire connaître aux représentants de la partie adverse les revendications du mouvement en précisant l’objectif qu’il a décidé d’atteindre. S’il importe d’éviter toute attitude qui pourrait durcir inutilement le conflit et renforcer les blocages existants, ce qui rendrait toute solution plus difficile encore, il convient de faire preuve de la plus grande fermeté et de la plus grande détermination. Dès lors que les négociations se situent dans un rapport de forces antagonistes clairement établi, elles seront beaucoup plus compétitives que coopératives. Elles doivent reposer sur la base de critères objectifs et non pas sur des données subjectives comme l’affirmation de bonnes intentions. Les manifestations de « compréhension », les assurances « d’étudier sérieusement le dossier », les promesses de « faire tout ce qui est possible », qui pourront être formulées par la partie adverse, ne sauraient être suffisantes. Seules des décisions peuvent apporter une solution au conflit. Les négociateurs doivent s’efforcer d’élaborer conjointement un compromis qui satisfasse au mieux les intérêts de chacun. Le bon compromis est celui qui permet qu’aucun des protagonistes ne soit perdant, mais que tous soient gagnants.

Cependant, il est rare qu’un accord puisse être conclu immédiatement. Si ces premières négociations se trouvent dans l’impasse, elles doivent être suspendues, mais non point rompues définitivement, puisque le but de l’action directe sera la reprise des négociations. Pour autant que cela soit possible, il pourra être utile de maintenir certains contacts avec l’adversaire tout au long du conflit. Peut-être sera-t-il possible de faire appel à la médiation d’un tiers. Sinon, seule la lutte pourra permettre de parvenir à un accord négocié. Ces premières négociations auront permis cependant aux deux parties de mieux se connaître, de tester les intentions des uns et des autres. Ce temps doit également permettre de préparer l’épreuve de force.

Dès que l’échec des pourparlers est avéré, la lutte doit être engagée afin de créer un nouveau rapport de force qui oblige et contraigne l’adversaire à reprendre les négociations sur de nouvelles bases. L’épreuve de force risque d’être longue, car lorsque les décideurs ont refusé tout solution négociée, ils n’accepteront de se déjuger que s’ils peuvent être convaincus que la poursuite des hostilités mettrait gravement en cause leurs intérêts. Lorsque s’ouvrent de nouvelles négociations, même si l’on peut raisonnablement espérer qu’elles permettront de parvenir à un accord, elles sont encore une épreuve de force entre des adversaires et non pas déjà un dialogue entre deux partenaires. Il importe donc de « rester sur ses gardes », de ne pas suspendre prématurément l’action, de ne rien faire et de ne rien dire qui puisse démobiliser les militants et l’opinion publique. Il serait ensuite extrêmement difficile de les remobiliser. Rien ne serait plus dommageable que de « crier victoire » trop tôt. Une offre de négociation peut être un piège tendu au mouvement dans le but de briser le ressort de l’action. Il importe donc de rester vigilant.

Dans telle circonstance particulière, peut-être faudra-t-il accepter un certain compromis qui permette à l’adversaire de « sauver la face ». Mais il ne faut rien céder sur l’essentiel sous prétexte de parvenir à un pareil compromis. Celui-ci ne saurait renvoyer dos à dos les victimes de l’injustice et ceux qui en sont responsables. Il importe que la victoire soit tangible et indiscutable. Dès lors, la fête peut commencer…

Conflit

Dialogue

Médiation  

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