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Poèmes choisis

 

Myriam Abdelnour

 

(1)

Poussière de rêves

 

Ils étaient audacieux, ambitieux, téméraires et hardis,

Ils étaient chatoyants et étincelants par le reflet de mes vingt ans.

Mais au fil des mois et des êtres qui s’amoncelaient, gris et poussiéreux,

ils perdirent de leur superbe, mes rêves !

 

Leurs racines s’étaient, à mon insu, profondément enfouies dans un nuage rose,

Et un jour, je les ai retrouvées effritées, réduites en cendre bouillie.

 

Rudement projetée sur un roc certain

le choc m’a abandonnée inerte, apathique, incapable.

Je me défendais en m’écartant de toute forme brumeuse de couleur pastel, en me frottant davantage la tête et le corps sur les bords rugueux,

anguleux et râpeux de mon rocher austère.

 

Pétrie dans ce pavé,

à la dérobée,

une tourbe fertile se composait

de mélodies, de parfum des champs libres

et du culte de l’amour.

 

Et mes nouveaux rêves s’élargissaient

au rythme de nos pouls,

ressuscités, accessibles et abstraits,

ponctuels surtout,

imprégnés de vie,

loin de toute chimère.

Le 27 janvier 1998

 

***

 

(2)

 

Sisyphe !

 

Suite à ton insoumission,

à ton défi,

les dieux t’ont condamné un jour

à porter éternellement ta lourde Pierre,

t’infligeant ainsi le dégoût de toute révolte,

de toute insubordination.

 

Inutile de songer même à t’indigner.

Il est surtout écrit qu’il serait absurde

de résister, de t’opposer, de contester,

ou même de cracher secrètement ta répugnance.

 

Et au cœur de la plus obscure de tes nuits,

dans le plus sombre de tes cauchemars,

il t’est formellement interdit de t’effondrer,

de divaguer.

 

Ils croient lire tes pensées les mieux dissimulées,

et naviguer dans tes rêves tourmentés ;

et alors,

leur foudre se fait d’autant plus cuisante.

 

La colère des dieux – si injuste soit-elle –

est toujours incontestablement justifiée.

Leurs preuves illogiques leur semblent incontournables.

 

En osant démontrer que tu étais leur égal

ton pêché est impitoyablement jugé… mortel !

 

Les dieux, Sisyphe,

n’admettront jamais cet affront.

Ils ne tolèrent pas une Vérité

qui contredise la leur.

Fin octobre 1998

 

***

 

(3)

 

La musique est peut-être l’exemple unique de ce qui aurait pu être la communication des âmes.

Je constate parfois que l’inverse est vrai.

De l’embrasement de certaines âmes jaillissent des notes composant des phrases musicales défiant la plus belle poésie.

Ce message sacré imprègne silencieusement son contexte.

Ce genre de musique est unique.

Pur, inimitable, ce prélude pourrait s’intituler :

AMOUR

AMITIÉ

Mai 92

***

 

(4)

 

Le soleil lui-même s’émeut devant tant de sincérité

Les étoiles resplendissent n’en croyant pas leurs yeux

L’herbe plie langoureuse déployant ses caresses câlines

Les vagues déferlent vacillantes bouleversées jusqu’aux larmes

Le parfum des roses embrase les bourdons de midi

 

Ne me demandez pas pourquoi

Je ne le dirai pas

Mai 1992

*** *** ***

 

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